5 OCTOBRE 2009
28 MILITANTS DE LOGE M’ENTRAIDE
MANIFESTENT POUR LE RESPECT DU
« DROIT AU LOGEMENT »
« La Journée mondiale de l’Habitat est l’occasion d’affirmer
haut et fort que, loin d’être un simple bien de consommation ou une marchandise,
le logement est un droit
que le Canada et le Québec se sont engagés à respecter, en adhérant en 1976, au Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels ».
Un droit toujours pas respecté
En 1976, le Canada et le Québec ont adhéré au Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels. Ils se sont ainsi engagés à respecter, protéger, promouvoir et mettre en œuvre toute une série de droits, dont celui « de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence ».
De plus, l’ONU précise en ces termes la portée de ce droit : « Il ne faut pas entendre le droit au logement dans un sens étroit ou restreint qui l’égale, par exemple, à l’abri fourni en ayant simplement un toit au-dessus de sa tête ou qui le prend exclusivement comme un bien. Il convient au contraire de l’interpréter comme le droit à un lieu où l’on puisse vivre en sécurité dans la paix et la dignité ».
Selon l’ONU, cela signifie que l’accès au logement ne doit être soumis à aucune forme de discrimination, que la sécurité d’occupation doit être assurée, que les logements doivent comprendre les infrastructures et les équipements essentiels à la santé, à la sécurité et au confort, qu’ils doivent être habitables, que le coût du logement doit se situer « à un niveau qui ne menace ni ne compromette la satisfaction d’autres besoins fondamentaux », etc.
Mais nous constatons au Québec et au Canada que cette recommandation de l'ONU n’est toujours pas respectée par les différents paliers de gouvernement.
LE « DROIT AU LOGEMENT » À SAGUENAY ?
Ce non respect du Droit au logement a des conséquences directes
pour les locataires de Saguenay
et sur leurs conditions de vie …
Alors que l’ONU considère la capacité de payer comme un des éléments
essentiels du droit au logement, le recensement canadien de 2006 dénombrait
3520 ménages locataires consacrant plus de 50 % de leur revenu pour se loger,
1455 ménages locataires consacrant plus de 80 % de leur revenu pour se loger.
Alors que le droit au logement est d'être capable d'avoir accès
à un logement, le taux d'inoccupation est de
1,1 %, soit 86 logements disponibles sur un total de 7675,
0 % en ce qui a trait aux logements sociaux.
Alors que le droit au logement est de vivre dans des logements
de bonne qualité, salubre et sécuritaires, selon le recensement
de 2006, le nombre de logements locatifs ayant besoin de
réparations majeures se situe à
21,3 % . Cinq ans plus tôt, ce pourcentage était de 19,3 %.
La participation de Loge m’entraide à la
Journée mondiale de l'Habitat montre aussi sa préoccupation pour le respect
du Droit au logement à l’échelle de la planète:
« La pauvreté est un désastre sur le plan des droits humains et les bidonvilles
où vivent plus d’un milliard de personnes de tous les continents
en sont la manifestation la plus visible ».
Soulignons que cette manifestation s’inscrit dans le cadre
d’une série d’actions organisées dans plusieurs villes du Québec
à l’initiative de
Amnistie internationale,
Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU),
Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)
avec l'appui de
Assemblée des Premières nations du Québec et du Labrador,
Femmes autochtones du Québec,
Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec,
Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec.
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COMMUNIQUÉ / 5 OCTOBRE 2009