13 mars 2011
Réflexion sur le sens du mot : " Partage"
A/s Mme Catherine Delisle
Permettez-moi d’amener ma réflexion liée à la question que vous posez dans le Progrès-dimanche le 13 mars 2011 dont le titre est « Y’a-t-il des dons plus utiles que d’autres ? ». Vous écrivez : « La difficulté est immense à recueillir des dons à l’intention des familles démunies ou toutes autres œuvres… alors que le Maire, lui, n’a eu qu’à claquer des doigts pour en être inondé ». Vous écrivez que cette question a commencé à vous préoccuper lorsque des gens vous ont interpellée à ce sujet.
Le fruit de ma réflexion s’est dirigé plutôt sur un autre aspect intimement lié avec le sujet de votre chronique. Il n’est pas en lien au succès, ni le sujet de la campagne de don du Maire pour la prière mais plutôt sur le sens du mot « partage ». Comme beaucoup d’autres, je me suis questionnée le 4 mars 2011, quand Loge m’entraide a appris que le Maire de Saguenay avait rejeté la demande de don que nous lui avions soumise pour l’année 2011. Bon nombre se disait : comment peut-on rejeter une demande de don d’un organisme qui œuvre auprès des personnes appauvries dans un contexte où le Maire lui-même reçoit des dons en abondance ?
Que celui qui a deux tuniques partage avec ...
Loin de vouloir engager Loge m’entraide dans le domaine religieux, j’aimerais quand même citer une parole de Saint Luc qui résume en 13 mots seulement le sens du message que je veux apporter : « Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a pas » (Luc 3,11). Que se soit saint Luc ou toute autre personne qui ait dit cette parole, ici n’est pas la question. Je prends cette parole parce qu’elle exprime un principe de vie à lequel je crois : recevoir en abondance ne fait-il pas naître du même souffle le partage en abondance ?
Loge m’entraide a demandé au Maire de Saguenay un don pour appuyer notre mission, en solidarité à l’œuvre que nous exerçons auprès des personnes locataires appauvries. Ne serait-il pas possible de recevoir en signe de partage, même une somme symbolique de 1 $, un don ponctionné dans les revenus de la Ville qui sont de 266 641 736 $ Millions ? Après tout, le geste d’offrir un don ne vaut-il pas plus cher que la valeur-même du don versé ?
Loge m’entraide ne demande pas des millions
J’interpelle une fois de plus, M. le Maire, bienheureux à recevoir tant de dons pour défendre une cause qui lui tient à cœur à offrir en partage un don qui rendra aussi bienheureux le seul organisme communautaire au Saguenay Lac-St-Jean qui œuvre à la défense des droits des personnes locataires appauvries. Loge m’entraide ne demande pas des millions Simplement un geste de partage en signe de solidarité !
Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide
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