23 mars 2011

Lettre ouverte

Projet de Coopérative d'habitation

de l'Espérance

M. le Maire de Saguenay,

La situation est devenue intenable pour les personnes locataires appauvries. Le 16 décembre 2010, vous leur aviez promis de leur venir en aide pour faire naître la Coopérative d’habitation de l’Espérance et qu’elles recevraient dès janvier 2011 un retour de votre part. Trois mois se sont écoulés et elles n’ont toujours pas de reçu de nouvelle.

Nous pourrions comprendre un certain retard dans le délai promis en raison des nombreux dossiers que vous avez à gérer. Mais le fait suivant nous laisse présager qu’il y a un problème à un autre niveau. Au nom des personnes locataires appauvries, Loge m’entraide vous a fait parvenir 3 correspondances (janvier et février) et aucune n’a reçu de réponse, ni même un accusé réception. 

Des questions

M. Tremblay, votre « silence » ou votre « indifférence » (sincèrement, nous ne savons plus quel mot utiliser) à l’égard des personnes appauvries, a des conséquences sur leur moral.  Inquiétude, peur, déception, stress ne sont là que la pointe de l’iceberg de toutes leurs émotions.  Elles avaient pourtant obtenu après 13 mois de durs combats collectifs, votre collaboration !  En date du 23 mars 2011, elles ont le sentiment de revenir à la case départ. Mais que se passe-t-il ?

Voici quelques questions qu’elles se posent à votre égard : quel message devons-nous décoder derrière son silence ? Quel signal veut-il envoyer en nous laissant mourir d’inquiétude ?  A-t-il encore l’intention de nous aider ?  Comment va-t-on construire le projet s’il ne nous donne pas les outils dont nous avons besoin ?  Qu’avons-nous fait de mal pour qu’il en soit ainsi ? 

Rassurer les locataires appauvris

Bref, ne serait-il pas bienveillant de votre part, M. le Maire, de rassurer ces locataires ? Ne serait-il temps de leur donner les ressources pour les aider à fonder ce projet qu’elles réclament depuis 2009 ?

Ce climat d’inquiétude a assez duré. Il sert à quoi ou à qui d’ajouter un stress inutile sur les  épaules des personnes appauvries quand elles en vivent déjà amplement en raison de leurs conditions économiques ?  Elles souhaiteraient connaître ce printemps le lieu où sera situé le terrain vacant que vous serez prêt à leur céder et ainsi avancer dans leurs démarches de fondation.

M. Tremblay, accueillez de grâce cette lettre comme un S.O.S que Loge m’entraide adresse à son Premier magistrat, au nom des personnes locataires appauvries dont il se fait le défenseur et messager !

Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide