15
avril 2002
Communiqué de presse
PROGRAMME « IPAC » POUR CONTRER L’ITINÉRANCE…
LA DEMANDE DE LOGE M’ENTRAIDE A ÉTÉ CARRÉMENT REFUSÉE
C’est en lisant les propos du député André Harvey parue dans le Quotidien le 13 avril dernier, que Mme Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide, a réagi vivement. Comme il est écrit dans l’article : « Le député Harvey demande aux organismes communautaires de lui adresser une demande pour qu’il la transmette à la ministre Claudette Bradshaw afin de réclamer une aide supplémentaire ».
Contrer l’itinérance passe aussi par le logement social
Loge m’entraide avait quant à lui fait parvenir, au même moment que tous les organismes en novembre dernier, qui ont été acceptés dans le programme IPAC, une demande d’aide financière de 21 401.40 $ pour engager une personne intervenante au sein de l’organisme. Selon Mme Sonia Côté, cette intervenante aurait travaillé à une des deux missions de Loge m’entraide, soit la « promotion de nouveaux logements sociaux au Saguenay » pour réaliser une coopérative d’habitation. Cette demande d’aide financière répondait parfaitement aux critères du Programme IPAC, prévenant inévitablement l’itinérance, et ce, à long terme.
Selon l’organisme, les raisons principales qui font qu’une personne locataire peut devenir itinérante sont particulièrement causées par différents facteurs. Entre autre, ceci peut s’expliquer soit par un manque de revenu, une part trop grande de son revenu pour se loger (en haut de 30 %), le coût du loyer trop élevé, les menaces d’éviction, de représailles ou de discrimination du propriétaire envers les femmes mono-parentales, les femmes seules, personnes âgées, personnes vivant des problèmes en santé mentales, les minorités visibles, etc…
Pour contrer et prévenir l’itinérance, il est évident que nous devons bénéficier de lits d’hébergements, d’intervenantEs de rue, de maison d’accueil , de Table régionale sur l’itinérance, mais « De grâce ! N’oublions pas que l’itinérance peut se contrer aussi par la création de nouveaux logements sociaux » a expliqué la coordonnatrice.
Loge m’entraide fonctionne bien modestement depuis sa création, le 13 avril 1998. Il engage qu’une seule permanente, soit la coordonnatrice, depuis 4 ans. Loge m’entraide est un organisme très actif dans la région et par le biais de ce Programme IPAC, cela lui aurait permis de partager les multiples tâches de la coordonnatrice qui assume aussi la deuxième mission de l’organisme qui est : « la défense des droits des personnes locataires à faible revenu », regroupant divers services tels que la médiation entre propriétaire locataire, l’accompagnement à la Régie du logement, le support et l’écoute, la rédaction de mises en demeure, l’information juridique, etc…
Un refus teinté de politique ?
Sonia Côté estime que Loge m’entraide aurait eu droit à une aide financière au même titre que tous les organismes qui ont été reconnus par le Programme IPAC. Selon elle : « la seule réponse que l’on est pu trouver jusqu’à maintenant au refus rencontré, c’est que Loge m’entraide dénonce publiquement le désengagement du gouvernement fédéral depuis 1994 dans le logement social et revendique haut et fort par le biais de manifestations, d’actions collectives, de sorties médiatiques le besoin imminent de venir en aide aux locataires à faible revenu par le biais de nouveaux logements sociaux… sinon, pourquoi nous refuser une aide si noble soit-elle ? » questionne la coordonnatrice.
Un manque d’argent nous a été signifié par la Régie régionale comme raison du refus. Selon Mme Côté, il est injuste de constater que tout près de 1 million 800 $ a été distribué et qu’un montant de 21 401.40 $ ne puisse pas être puisé dans le programme IPAC pour renforcir les services que donne Loge m’entraide aux locataires à faible revenu de ville Saguenay. Si toutefois le refus s’avèrerait une question politique, la coordonnatrice de Loge m’entraide tient à souligner clairement « aux décideurs » que Loge m’entraide n’arrêtera pas de dénoncer la situation du logement au Saguenay et ce, pour une question d’argent : « C’est une question de démocratie et surtout, la raison d’être de Loge m’entraide dans la région » affirme la coordonnatrice. Se loger convenablement est un besoin essentiel dont toute personne a le droit d’obtenir. Loge m’entraide est une voix pour les 900 personnes locataires à faible revenu qui attendent actuellement leur logement social et qui ne font que survivrent actuellement.