10 décembre 2001                                                     

Communiqué de presse

 

LOGE M’ENTRAIDE RÉAGIT AU BUDGET FÉDÉRAL;

PAUL MARTIN VIENT D’INSÉCURISER LES PERSONNES APPAUVRIES

 

 «En préférant investir massivement dans la sécurité nationale plutôt que dans la lutte à la pauvreté, Paul Martin vient de condamner des millions de femmes, d'hommes et d'enfants à l'insécurité. Le ministre des Finances a oublié que la sécurité, c'est aussi être en mesure de se loger, de se nourrir, de se soigner...». C'est en ces termes que Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide a réagi au budget fédéral. La pauvreté, c’est aussi l’affaire du gouvernement fédéral, celle-ci devrait passer aussi au même titre que la sécurité civile et économique, s’exclame Mme Côté.

LOGE M’ENTRAIDE est scandalisé que les surplus budgétaires dont dispose toujours le gouvernement Chrétien en dépit de l'actuel ralentissement économique n'aient même pas servi à réparer les torts causés aux plus pauvres par la lutte au déficit. Il rappelle qu'un ménage sur trois n'a en rien profité des 100 milliards $ de réductions d'impôts accordées en cinq ans par le fédéral, puisqu'ils sont trop pauvres pour même payer des impôts.  Selon Mme côté, Loge m’entraide continuera à revendiquer que le fédéral réinvestisse dans la création de logements sociaux, ce qu’il ne fait plus depuis 1994, « Nous ne lâcherons pas ».

LOGE M’ENTRAIDE est déçu que le budget n'ait pas ajouté un sou aux 680 millions $ en quatre ans déjà annoncés pour la construction de logements abordables. L'organisme revendiquait des investissements de 2 milliards $ par année clairement destinés au logement social. Il considère que ces investissements étaient d'une extrême urgence compte tenu de l'aggravation de la crise du logement. Encore récemment, la SCHL divulguait des données démontrant que le taux de logements locatifs inoccupés avaient chuté à un niveau sans précédent de 0,6 % à Montréal et Hull et de 0,8 % à Québec. Selon LOGE M’ENTRAIDE Ottawa est largement responsable de cette pénurie, lui qui ne contribue plus, depuis huit ans, au financement de nouveaux logements sociaux.

Sonia Côté déplore également que les surplus de la caisse d'assurance-emploi n'aient pas servi à en accroître l'accessibilité et le niveau de prestations. Il se dit par ailleurs convaincu que ce sont les plus pauvres qui feront les frais du refus fédéral d'augmenter les transferts aux provinces aux chapitres de la santé, de l'éducation post-secondaire et de la sécurité du revenu.