29 septembre 2010
Texte d'opinion
PRIER EST UNE CHOSE !
MAIS « DÉFENDRE DIEU SUR TERRE »
EN EST UNE AUTRE !
Loge m’entraide a toujours eu l’éthique de ne jamais mélanger la religion avec la mission sociale qu’il exerce auprès des personnes appauvries. Même si les valeurs qu’il porte rejoignent celle des valeurs d’Évangile, il n’en demeure pas moins que l’éthique l’empêche d’intervenir en impliquant le domaine de la foi.
Mais après avoir lu les propos du Maire de Saguenay publié hier dans ce journal, Loge m’entraide ne peut s’empêcher de faire un lien direct avec la bataille menée depuis 1 an pour fonder la Coopérative d’habitation de l’Espérance. Le Maire mentionne que « Lorsque qu’il arrivera au ciel, il sera reconnu comme celui qui a pris la défense de Dieu sur terre ».
Prier est une chose, mais « défendre Dieu sur terre » en est une autre ! Comment peut-on « défendre Dieu sur terre » en refusant de tendre la main à des locataires appauvris qui réclament une dialogue, une rencontre, une collaboration bref, de l’aide depuis 1 an pour fonder 24 logements sociaux afin de combattre la pauvreté ?
« Défendre Dieu sur terre» n’a rien à voir avec le fait de prier en publique ou en privé. Défendre Dieu implique d’agir avec son prochain, particulièrement envers les personnes appauvries, avec des valeurs d’Évangile empreint de compassion, de justice, d’accueil et d’ouverture.
L’attitude du Maire à l’égard du projet de Coopérative d’habitation de l’Espérance est très questionnante après avoir mis en relief ses propos. Rejeter un projet pour loger 24 familles dans le besoin… Ignorer la signature de 9462 citoyens… Faire fie d’une récolte de 100 000 $… Refuser d’aider à cause d’un Sit-In pacifique… Favoriser un projet en fonction du nom d’un promoteur… Est-ce vraiment cela « défendre Dieu sur terre » ?
On aura beau prier nuit et jour mais si nos gestes quotidien ne reflètent pas ce que l’on vient de prier, à quoi cela sert-il ? Nous avons un bel exemple avec le projet de Coopérative d’habitation de l’Espérance : avec la bonne volonté politique et économique du Premier magistrat de Saguenay et la bonne foi de l’homme derrière l’image publique, ce projet pourra enfin espérer trouver grâce à ses yeux.
Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide