Chicoutimi, le 16 janvier 2001
Communiqué de presse
Réorganisation municipale
LOGE M’ENTRAIDE RÉCLAME QUE LES VILLES CONTRIBUENT OBLIGATOIREMENT AU DÉVELOPPEMENT DU LOGEMENT SOCIAL
À quelques jours du dépôt du rapport du mandataire nommé par le gouvernement québécois dans le dossier de la réorganisation municipale, Loge m’entraide réclame que toute nouvelle structure municipale créée dans la région du Saguenay ait l'obligation de contribuer financièrement au développement du logement social. L'organisation souligne, à l'appui de cette demande, qu'une telle obligation a été imposée aux cinq nouvelles municipalités de Montréal, Québec, Hull-Gatineau, Longueuil et Lévis, dans la loi 170 adoptée par l'Assemblée nationale, le 20 décembre dernier.
En vertu de cette loi, chacune des
villes concernées devra, à partir du 1er janvier 2002, «constituer un fonds de
développement du logement social». Elle devra y verser annuellement «un montant
au moins égal à la contribution de base requise pour permettre la réalisation
des logements octroyés par la Société d'habitation du Québec».
Selon Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide, «le gouvernement québécois doit démontrer la même préoccupation envers les mal-logés de notre région qu'il a eu lors de la création des cinq nouvelles villes à la fin de 2000 et ce, quelle que soit la forme qu'y prendra la réorganisation municipale, qu'il s'agisse de fusion, de regroupement ou de création d'une communauté métropolitaine».
Loge m’entraide rappelle que
les villes sont présentement libres de contribuer ou non au financement de
nouveaux logements sociaux, dans le cadre d'AccèsLogis, le seul programme
permettant encore un tel développement au Québec. Certaines villes le font,
comme Chicoutimi, Jonquière et qui permet à leurs citoyens à plus faible
revenu d'en profiter. D'autres, comme La Baie, ne l'ont par contre pas encore
accepté, ce qui prive les mal-logés de l'accès à de nouveaux logements
sociaux qui leur permettraient d'améliorer considérablement leur sort.
D'après Sonia Côté, , «le financement du
logement social doit demeurer la responsabilité première des gouvernements
supérieurs, mais les villes doivent absolument faire également leur part». Elle
croit que, si les villes se voient déjà imposer des obligations dans certains
domaines, comme par exemple la protection civile, il devrait en être de
même quand il est question des conditions de vie des moins fortunés. À
Chicoutimi et Jonquière, 8 274 personnes locataires doivent engloutir plus de la
moitié de leur revenu uniquement pour se loger.