30 juin 2008
Communiqué de presse
Taux d’inoccupation de 1,8 % à Saguenay,
du jamais en 20 ans
LOGE M’ENTRAIDE MET
EN GARDE LES LOCATAIRES
La période des déménagements est pour certains propriétaires l’occasion rêvée de profiter du départ d’un locataire d’hausser le coût de son loyer aux prochains arrivants. Mais cette année, Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide craint que les propriétaires profite encore plus de la rareté des logements pour hausser démesurément es loyers
« Souhaitons que cette tentation ne soit pas mise à exécution par les propriétaires car si telles serait l’envi d’un propriétaire d’hausser démesurément son loyer, des recours sont possibles pour les locataires », s’est exclamée Mme Côté.
Opération « Passe-moi ton bail »
En effet, pour Loge m’entraide, il n'est pas rare de voir un propriétaire hausser le coût du loyer lors de l’arrivée d’un nouveau locataire. Dans le contexte d’une pénurie de logement, Sonia Côté est encore plus inquiète.
Pour éviter des hausses abusives, Sonia Côté suggère aux locataires de laisser leur son ancien bail aux nouveaux arrivants : « Si le nouveau locataire constate une augmentation exagérée par rapport au coût de loyer de l’ancien locataire, il peut faire réviser le coût du loyer par le propriétaire ou carrément faire fixer le coût de son loyer à la Régie du logement ».
Selon la loi sur la Régie du logement, le propriétaire doit obligatoirement inscrire dans le bail le coût du loyer. Ce montant est inscrit à la « section G », nommé « Avis au nouveau locataire ». La plupart du temps les propriétaires ne complètent pas cette section. Mais il y a quand même des recours à savoir pour faire valoir ses droits en tant que locataires :
· Si le propriétaire n’a pas inscrit le montant que payait l’ancien locataire à la section G du bail, le locataire a jusqu’à 2 mois après le début du bail pour demander une révision du prix du loyer selon les règles en vigueur à la Régie du logement.
· Si le propriétaire complète la section G du bail et que le montant inscrit est plus bas que celui qui vous est demandé, vous avez 10 jours à partir de la signature du bail pour demander une révision du prix du loyer;
· Si le propriétaire a fait une fausse déclaration, vous avez jusqu’à 2 mois après la connaissance de la fraude pour demander une révision du prix du loyer.
Taux d’inoccupation inquiète sérieusement
Réagissant au Rapport sur le marché locatif émis le 5 juin 2008 par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, Loge m’entraide estime que le taux d’inoccupation des logements pour familles avec enfants a diminué catastrophiquement dans certaines Villes du Saguenay Lac-St-Jean.
En effet, Loge m’entraide s’inquiète de la faiblesse de l’offre de logements pour familles avec enfants dans les Villes où le taux d’inoccupation des logements de trois chambres à coucher, particulièrement, n’est que de 0,3 % à Alma, 2,5 % à Dolbeau, 1,3 % à Saguenay et carrément 0 % à Roberval.
Du jamais vu en 20 ans
Toujours selon les données de la SCHL, par exemple, Saguenay est maintenant rendu à un taux d’inoccupation de logements de 1,8 %, du jamais vu depuis les 20 dernières années. « Nous faisons face à une crise du logement telle que le connaît les grands centres depuis quelques années ! Les logements pour familles se font de plus en plus rares et quelques familles nous réclament de l’aide afin de leur trouver un logement le 1er juillet prochain ».
Hausses de loyers de 2002 à 2008
Loge m’entraide rappelle que d’après le Rapport de la Société d’hypothèque et de logement, le coûts des loyers à Saguenay a considérablement augmenté au cours des 5 dernières années. Le coût moyen des 3 ½ était de 370.00 $ en 2002 et de 405.00 $ en 2008. Le coût des 4 ½ a passé de 440.00 $ en 2003 à 497.00 $ en 2008 et les 5 ½ de 477.00 $ en 2003 à 526.00 $ en 2008.
Même si c’est à Saguenay où le coût des loyers est moins cher que dans l’ensemble du Québec, Mme côté réagit : « La situation économique est difficile à Saguenay pour beaucoup de locataires à faible revenu. Selon les données du recensement 2006, 8 155 ménages locataires (34, 6 %) doivent consacrer plus de 30 % de leur revenu au logement. Encore pire, 2 535 ménages (10, 8 %) doivent engloutir plus de la moitié de leur revenu au logement.
Un fait important à noter pour Mme Côté est que la rareté des logements est relié directement à des hausses de loyers abusives. Saguenay ne vivait pas de pénurie de logement dans les dernières années ce qui a sans doute épargné les locataires de subir des hausses de loyers abusives. Mais là où il existait une pénurie de logement, ce phénomène a été constaté ».
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