11 janvier 2008

 

LOGE M'ENTRAIDE DEMANDE

UNE AUGMENTATION DE 5,5 MILLIONS $ 

 

Loge m’entraide rallie sa voix avec celle du Mépac qui demande aux députés de se prononcer en faveur d’un financement plus adéquat pour les organismes de défense collective des droits.

Chaque année, Loge m’entraide, n’arrive pas à assurer le salaire à temps plein d’une  deuxième permanence, faute de ressources financières. Cela est totalement inacceptable que nos moyens financiers ne nous permettent pas, après bientôt 10 ans de fondation, d’engager une intervenante sociale pour aider à répondre aux besoins dont nous sommes témoin chaque jour.   

Exemple concret 

Par exemple, Loge m’entraide répond en moyenne à 120 demandes d’aides individuelles par mois concernant entre autres des questions juridiques en lien avec le bail…  Sans compter les nombreuses demandes de dons que nous faisons chaque année, en moyenne 125, qui au bout du compte nous aide à courte terme, mais n’arrivent quand même pas à assurer un deuxième poste à temps plein au sein de l’organisme.   

De plus, s’ajoute les autres services tel que la rédaction de mise en demeure, la médiation entre propriétaire et locataire, la rédaction et distribution d’un journal interne à plus de 1219 Membres, le support et l’accompagnement, l’organisation d’actions collectives telles que manifestations, conférence de presse, campagne de pétition, de fax, de lettres d’appui, diverses représentations aux Tables régionales et provinciales, relation avec les médias locaux, mise sur pied de projets de coopératives d’habitation, formation de comités tels que promotion-mobilisation, tenues de Conseil d’administration, rédaction de bilan d’activités annuelles et statistiques de la clientèle, etc…  

Toutes ces tâches sont assurées par une seule permanence 7 mois dans l’année, situation jugée carrément inhumaine devant l’ampleur des besoins.   

5,5 Millions $ demandés 

Ainsi, en harmonie non seulement avec le Mépac mais avec plusieurs regroupements régionaux et provinciaux, Loge m’entraide demande au gouvernement Charest d’augmenter de 5,5 millions $ le financement dédié à la défense collective des droits.  Nous exhortons tous les Députés du Québec et du Saguenay-Lac-St-Jean à joindre notre voix pour que dans le prochain budget, Madame Monique Jérôme-Forget inclue ce rehaussement du budget de leur principal bailleur, le Fonds d’aide à l’action communautaire autonome (FAACA) du Ministère de la Solidarité sociale. 

350 organismes au Québec 

En 2006-2007, 350 organismes communautaires ont été soutenus par le FAACA pour leur travail de défense collective des droits.  Ces organismes regroupent les personnes lésées et ont pour objectif de faire cesser les injustices.  Tous ces groupes de défenses collectives des droits doivent relever des défis de plus en plus complexes et ont trop peu de moyens pour le faire, leur financement n’ayant à peu près pas bougé depuis l’arrivée au pouvoir des Libéraux.  Avec peu de moyens et sans but lucratif, ils sont pourtant présents sur tout le territoire québécois, dans des domaines aussi divers que ceux de la santé, de l’éducation, du logement, de l’immigration, de l’emploi et du revenu. 

Financement de base 

Dans son rapport de 2006-2007, le Ministère confirmait que 55 % d’entre eux devait réaliser leur mission avec un financement de base moyen d’à peine 32 270 $ par année.  Nous voulons un financement de base passe à au moins 50 000 $ par année.  Nous désirons aussi un mécanisme automatique d’indexation afin de pouvoir se consacrer pleinement à leur mission plutôt qu’à la recherche continuelle de financement.  Enfin, compte tenu de l’apparition de nouveaux besoins, nous demandons au Ministère de créer une enveloppe spéciale au FAACA pour accueillir les demandes d’aide des nouveaux groupes émergeants en défense collective des droits.

Lutte à la pauvreté et développement social des communautés 

Loge m’entraide croît qu’un tel investissement dans le domaine de la défense des droits serait bénéfique pour l’ensemble de la société et pour la démocratie.  Selon la coalition, les actions des groupes de défense collective des droits interpellent la population sur les grands enjeux de société, comme l’environnement ou l’exclusion sociale, et nourrit sa réflexion pour mieux faire face aux nouveaux défis.  Mais avant tout, le financement de la défense collective des droits permettrait aux personnes lésées de se regrouper et de briser leur isolement, une condition essentielle à la lutte à la pauvreté et au développement social des communautés. 

Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide

www.logementraide.com / logementraide@globetrotter.net

 

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