27 août 2007
Texte d'opinion
Pas besoin de monter aux barricades !
Pourquoi monter ainsi aux barricades contre l’idée de fonder une Coopérative d’habitation dans l’ancienne église St-Paul de l’arrondissement Chicoutimi ? Pourquoi énumérer des problèmes survenus à la Coopérative d’habitation La loge d’à côté sans même avoir été concerné (de près ni de loin ( à ce que je sache ) et qui de plus ont été relatés dans les médias par un seul côté de la médaille…
Être contre le logement social est une chose. Mais être contre la naissance de la Coopérative d’habitation La loge d’à côté est tout à fait irrespectueux à la fois pour celles et ceux qui y vivent actuellement et aussi, envers tous nos partenaires (Ville de Saguenay, Commission scolaire des Rives du Saguenay, divers députés, etc...) qui ont aidés Loge m’entraide à fonder ces 20 logements sociaux.
34 Coopératives d’habitation à Saguenay
À Saguenay, il existe pas de moins de 34 Coopératives d’habitation. Depuis 10 ans que j’œuvre dans le domaine du logement, une seule coopérative à ma connaissance a fait l’objet publiquement de disputes internes entre locataire, dont La loge d’à côté. Mais toute cette histoire survenue ne diminue en rien la naissance de cette coopérative et encore moins le besoin d’en voir naître d’autres !
Au contraire ! Si vraiment cette formule n’était pas appréciée par les locataires qui y vivent, il y a de ça belle lurette que les gouvernements, les Villes et divers partenaires n’auraient plus investie dans cette formule ! Et que dire des nombreuses familles qui y vivent et sont heureuses d’y vivre ? Mais si on suit votre logique, pourquoi donc alors les 34 Coopératives d’habitation du Saguenay ne décident pas de fermer leurs portes ?
L’histoire de la Loge d’à côté
Pour juger d’une situation, il est nécessaire de regarder plus loin qu’une simple histoire étalée sur la place publique… Au-delà des soit disant faits relatés dans les médias se cachent bien souvent des données que ni vous, ni moi, ne connaissons pas. Et à cela, d’où l’importance, à mon humble avis, de ne pas juger trop vite ce qui s’est réellement vécu à la Coopérative d’habitation La loge d’à côté.
Bref, le logement social reste et restera une formule essentielle pour combattre la pauvreté. Oui, le quartier St-Paul est certes le plus touché par la pauvreté… Pourquoi ? Parce que les logements sont moins chers, donc plus accessible aux personnes appauvries et en conséquence, très souvent de mauvaises qualités.
Loge m’entraide veut améliorer la qualité de vie des locataires en leur permettant de payer 25 % de leur revenu au logement. C’est aussi cela défendre les droits des personnes appauvries, tel que vous me conseillez de le faire dans votre écrit publié le 27 août.
L’église St-Paul
L’église St-Paul appartient à la collectivité et elle se doit non seulement de revenir à la collectivité mais de servir pour les personnes à la fois du quartier mais aussi pour celles d’ailleurs. Une église convertie en une Coopérative d’habitation pour venir en aide aux personnes appauvrie est un juste et bon retour des choses !
Une église ne pourrait-elle pas, pour une première au Québec, venir en aide à son prochain telles les personnes dans le besoin, comme le prône l’Église par des valeurs de partage, de justice, d’égalité, d’entraide et de solidarité ?
M. Gravel ! Avez-vous déjà discuté avec des personnes appauvries qui désirent obtenir un logement social pour réussir à se nourrir, se vêtir et se soigner en toute dignité ? En côtoyant les gens qui désirent de tout cœur avoir un logement social pour améliorer leur condition de vie, c’est une des raisons justifiées de poursuivre la lutte à la pauvreté en réclamant du logement social.
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