Chicoutimi, le 17 octobre 2000
Communiqué de presse
Le FRAPRU et LOGE M’ENTRAIDE scandalisés par la
réponse du gouvernement à la Marche des femmes
La Marche
des femmes demandait 8000 logements sociaux par an, ce qui était une demande
plus que raisonnable compte tenu de l'ampleur du problème, le gouvernement n'en
financera à peu près que... 100!». « Le gouvernement Bouchard vient de démontrer
sa plus totale insensibilité aux problèmes de logement et de pauvreté vécus
par les femmes. C'est dans ces termes que Lucie Poirier, porte-parole du Comité
femmes du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
et Sonia Côté, coordonnatrice de LOGE
M’ENTRAIDE au Saguenay, ont répliqué aux annonces faites aujourd'hui par
la ministre responsable de l'Habitation, Mme Louise Harel, dans le cadre de la
Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence.
Selon Mme Poirier et Mme Côté, la réponse du gouvernement est à cent lieues non seulement de la revendication de 8000 nouveaux logements par an portée par la Marche, mais même des propres engagements électoraux pris par le Parti québécois en novembre 1998. «Le PQ ne respecte pleinement qu'un seul de ses trois engagements électoraux en habitation, soit celui d'ajouter 100 logements sociaux par an pour des personnes aux prises avec des problèmes spécifiques au niveau du logement comme les sans-abri ou les femmes victimes de violence conjugale. Mais il avait promis beaucoup plus que cela.
Il
avait promis de fournir un logement à 3000 ménages à faible et modeste
revenus supplémentaires, il ne l'a pas fait. Il avait promis de prolonger le
supplément au loyer permettant à 3200 ménages demeurant dans des logements
sociaux de ne consacrer que 25 % de leur revenu à leur loyer, il ne le fait que
pour 300 ménages. Le PQ a mené sa dernière campagne sous le thème de la
confiance, force est de constater que cette confiance a été trompée».
LOGE
M’ENTRAIDE rappelle que les réponses du gouvernement péquiste à la Marche
des femmes condamne 275 000 ménages locataires, dont 60 % ont une femme comme
principal soutien financier, à continuer de payer plus de la moitié de leur
revenu en loyer. «Pendant ce temps, le gouvernement, qui a accordé 4,5
milliards en réductions d'impôt, trois fois plus que ce qu'il avait
promis en 1998, en annonce déjà d'autres pour le prochain budget, affirme Mme
Côté. Le problème, c'est que 40 % de la population est trop pauvre pour payer
les impôts... Cette partie de la population, elle ne semble pas compter pour le
gouvernement qui se permet de ne lui donner que des miettes».
Nous
devons aller jusqu’au bout pour faire valoir nos droits, et ainsi espérer une
justice sociale pour toutes , conclut Mme Sonia Côté.
C'est pourquoi nous invitons toutes les femmes à être solidaires au
cours des prochains mois en participant à différentes actions qui se concrétiseront
prochainement. La Marche mondiale
est terminée, mais nous devons donner une continuité à ce que nous avons
amorcé si nous voulons gagner la lutte, conclut Mme Côté.