Chicoutimi, le 18 août 2000
Communiqué de presse
DES ENGAGEMENTS ÉLECTORAUX À RESPECTER
POUR DES LOGEMENTS SOCIAUX PERMANENTS
" On y tient à nos logements. Respectez vos engagements ". LOGE M'ENTRAIDE exige que le gouvernement péquiste respecte son engagement de prolonger l'aide supplémentaire accordée à 3500 ménages à très faible revenu demeurant dans les logements sociaux réalisés au Québec depuis 1994. Cette aide supplémentaire, baptisée supplément au loyer, permet à ces ménages de payer un loyer correspondant à 25 % de leur revenu (plus service), soit le même loyer que dans un HLM.
Contrairement aux 85 000 autres locataires de logements sociaux, ces ménages ne sont cependant assurés de recevoir cette aide que pour une durée limitée de cinq ans. C'est dès le premier juillet 2001 qu'elle se terminera pour les premiers ménages concernés qui verront leur loyer doubler et même tripler, ce qui en forcera plusieurs à déménager pour retourner sur le marché privé de l'habitation. Le 19 novembre 1998, le premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, s'était engagé, au nom de son parti, à prolonger cette aide. Or, plus d'un an et demi plus tard, rien n'a bougé et des informations récentes laissent craindre le pire à Loge m'entraide.
Selon la coordonnatrice, Sonia Côté, " l'incertitude actuelle crée une situation de stress totalement intolérable pour des personnes et des familles qui craignent de retourner dans la misère dont elles croyaient s'être sorties à tout jamais ". Elle croit également que ce qui est en jeu derrière le respect ou non de l'engagement pris par le Parti québécois, c'est de savoir si les pauvres continueront d'avoir leur place dans les logements coopératifs et sans but lucratif financés par le gouvernement québécois. " Il serait absurde que les seuls logements sociaux réalisés au Québec, depuis le retrait du gouvernement fédéral, excluent ceux qui en ont justement le plus besoin ".
Loge m'entraide demande donc à la ministre Harel de tout mettre en oeuvre pour que le gouvernement Bouchard respecte son engagement le plus rapidement possible. D'ailleurs, une campagne de lettres d'appui a été amorcé depuis juillet et août partout au Québec, de concert avec le FRAPRU. Près de 30 groupes de notre région ont signé cette lettre adressée directement à Louise Harel. De toute évidence, Mme Côté incite encore à la solidarité des groupes et des locataires à faible revenu et les incite à prendre contact avec l'organisme : "
Plus les gens seront informés de leurs droits, plus ils pourront se défendre et ainsi revendiquer une justice sociale
" s'exclame Mme Côté. " La pauvreté, c'est l'affaire de tous, il faut se battre et lutter ensemble si nous voulons gagner " conclut cette dernière. .