26 juin 2005

 

 

LES LOGEMENTS SONT TOUJOURS INACCESSIBLES POUR LES LOCATAIRES APPAUVRIS

 

 

Taux d’inoccupation et coût des loyers

 

Selon Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide : « Il y a peut-être un taux d’inoccupation de 5.3 % à Saguenay mais cela n’empêche pas les propriétaires d’augmenter leur loyer année  après année, ne permettant pas la pleine accessibilités aux locataires à faible revenu ».  

 

·        Entre 2000 et 2003, les loyers ont augmenté de 14% à Montréal, 17% à Gatineau, 10% à Québec et 4.3 % à Saguenay

 

·        De 2003 à 2004, les loyers 3 ½ ont littéralement explosés dans la région  métropolitaine de Saguenay.  Le coût moyen du logement sans service pour un logement 3 ½  est passé de 337.00 $ en 2003 à 349.00 $ en 2004.  

 

·        En 2001, plus de 218 000 ménages locataires québécois consacraient déjà 50% et plus de leur revenu au loyer, dont 4450 ménages à Saguenay.  

 

La solidarité entre locataires en cette veille du déménagement

 

« La tentation de hausser les prix des baux est immense pour un propriétaire en ce temps de déménagement » explique Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide.  Selon elle, il n'est pas rare que des propriétaires profitent de l’arrivée d’un nouveau locataire pour augmenter le coût du loyer de façon exagéré.

 

Loge m’entraide invite le locataire partant à informer le nouveau locataire du coût du loyer déjà payé. Comme l’explique la coordonnatrice de Loge m’entraide : « Nous demandons au locataire sortant de laisser son bail au nouveau locataire.  Si le nouveau locataire constate qu’il a subi  une augmentation exagérée, il pourra contester le prix du loyer à la Régie du logement  ».

 

Selon la loi, les propriétaires doivent inscrire dans le bail le coût du loyer lors de la dernière année. Ce montant doit être inscrit sur le bail à la section “Avis au nouveau locataire” (section G).  La plupart du temps les propriétaires ne complètent pas cette section, souligne Sonia Côté. Toutefois, il y a des recours pour faire valoir ses droits en tant que locataires :

 

·        Si le propriétaire n’a pas inscrit le montant que payait l’ancien locataire à la section G du bail, vous avez jusqu’à 2 mois après le début du bail pour demander une révision du prix du loyer selon les règles en vigueur à la Régie du logement.

 

·        Si le propriétaire complète la section G du bail et que le montant inscrit est plus bas que celui qui vous est demandé, vous avez 10 jours à partir de la signature du bail pour demander une révision du prix du loyer selon les règles en vigueur à la Régie du logement. 

 

·        Si le propriétaire a fait une fausse déclaration, vous avez jusqu’à 2 mois après la connaissance de la fraude pour demander une révision du prix du loyer selon les règles en vigueur à la Régie du logement.

 

 

Le choix entre le profit ou la compassion

 

Mme Sonia Côté termine par ceci : « Aucun propriétaire n’est obligé, d’années en années, d’augmenter un loyer. Tous devraient tenir compte de la condition économique dans laquelle vivent leurs  locataires.  C’est un choix à faire devant la compassion ou le profit ».  

 

Loge m’entraide rappelle qu’au cours des 20 dernières années, le revenu des ménages locataires a diminué de 30.2 % comparativement à 17.5 % pour l’ensemble du Québec et qu’à Saguenay existe 2500 ménages locataires qui doivent engloutir 80 % et plus de leur revenu au loyer.

 

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