LOGE M'ENTRAIDE À LA DÉFENSE DES PERSONNES ASSISTÉES SOCIALES
La CORPIC incite les
propriétaires de logements locatifs à la discriminationLoge m'entraide accuse la Corporation des propriétaires
immobiliers du Québec (CORPIQ) d'inciter les propriétaires à la
discrimination à l'endroit des personnes assistées sociales.
Selon Sonia Côté, coordonnatrice de Loge
m'entraide, ce n'est pas un hasard si la CORPIQ a décidé de publier les résultats
d'un sondage Léger et Léger, à la mi-avril, en pleine période de recherche
de logements. Elle cherche, à son
avis, à tout simplement décourager les proprios de louer à des personnes
assistées sociales et se rend ainsi coupable de discrimination sur la base de
la condition sociale.
En mettant l'emphase sur le non-paiement de loyer par
8% des prestataires, la CORPIQ
oublie de dire que 92% de ceux-ci sont bel et bien parvenus à payer leur loyer
et qu'on peut donc leur louer en toute confiance.
Loge m'entraide se dit par ailleurs surpris que le
pourcentage de prestataires ayant été dans l'impossibilité de payer leur
loyer ne soit pas plus élevé, compte tenu du niveau de prestation de la sécurité
du revenu accordé par le gouvernement. Sonia
Coté coordonnatrice de Loge m'entraide, croit que les personnes assistées
sociales, « doivent faire des sacrifices inimaginables, pour arriver à payer
des loyers de 350 $, 375 $, 400 $ avec un chèque d'aide sociale qui vient tout
juste d'atteindre 510 $ par mois. Il ne faut pas généraliser des situations
marginales… »
Mme Côté souhaite qu'on passe maintenant à un véritable débat:
« Pourquoi les ménages
à faible revenu arrivent-ils de plus en plus difficilement à payer leur loyer
? »
Loge m'entraide invite la CORPIQ à revendiquer la
hausse de ces prestations, plutôt que de tenter encore une fois de convaincre
le gouvernement d'aller de l'avant avec la saisie des chèques, mesure qui avait
été condamnée par tous les intervenants dans le domaine, lors de son adoption
par le gouvernement péquiste. De
plus, Loge m'entraide propose comme solution l'abolition totale de la coupure de
108 $ pour partage de logement et bien sûr, une intensification de la réalisation
de nouveaux logements sociaux.
Près de 9380 personnes paient actuellement 50 % et
plus de leur revenu pour se loger à Chicoutimi et Jonquière.
Sonia Côté croit que la situation serait différente si les locataires
pouvaient payer des loyers correspondant à leur capacité de payer.
L'exemple des HLM où les locataires paient 25 % de leur revenu en loyer
est, à son avis, très éloquent, puisqu'à l'échelle du Québec, les
mauvaises créances n'y sont que de 1/2 de 1 %.
Pour ce qui est de Jonquière, c'est seulement 0.2 % et Chicoutimi, 0.1 %
de mauvaises créances.