Chicoutimi, 27 octobre 2000

Communiqué de presse  

 

LOGE M'ENTRAIDE À LA DÉFENSE DES PERSONNES  ASSISTÉES SOCIALES

La CORPIC incite les propriétaires de logements locatifs à la discrimination

Loge m'entraide accuse la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) d'inciter les propriétaires à la discrimination à l'endroit des personnes assistées sociales.

Selon Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m'entraide, ce n'est pas un hasard si la CORPIQ a décidé de publier les résultats d'un sondage Léger et Léger, à la mi-avril, en pleine période de recherche de logements.  Elle cherche, à son avis, à tout simplement décourager les proprios de louer à des personnes assistées sociales et se rend ainsi coupable de discrimination sur la base de la condition sociale.

En mettant l'emphase sur le non-paiement de loyer par 8%  des prestataires, la CORPIQ oublie de dire que 92% de ceux-ci sont bel et bien parvenus à payer leur loyer et qu'on peut donc leur louer en toute confiance.

Loge m'entraide se dit par ailleurs surpris que le pourcentage de prestataires ayant été dans l'impossibilité de payer leur loyer ne soit pas plus élevé, compte tenu du niveau de prestation de la sécurité du revenu accordé par le gouvernement.  Sonia Coté coordonnatrice de Loge m'entraide, croit que les personnes assistées sociales, « doivent faire des sacrifices inimaginables, pour arriver à payer des loyers de 350 $, 375 $, 400 $ avec un chèque d'aide sociale qui vient tout juste d'atteindre 510 $ par mois. Il ne faut pas généraliser des situations marginales… »

Mme Côté souhaite qu'on passe maintenant à un véritable débat:

 « Pourquoi les ménages à faible revenu arrivent-ils de plus en plus difficilement à payer leur loyer ? »

Loge m'entraide invite la CORPIQ à revendiquer la hausse de ces prestations, plutôt que de tenter encore une fois de convaincre le gouvernement d'aller de l'avant avec la saisie des chèques, mesure qui avait été condamnée par tous les intervenants dans le domaine, lors de son adoption par le gouvernement péquiste.  De plus, Loge m'entraide propose comme solution l'abolition totale de la coupure de 108 $ pour partage de logement et bien sûr, une intensification de la réalisation de nouveaux logements sociaux.

Près de 9380 personnes paient actuellement 50 % et plus de leur revenu pour se loger à Chicoutimi et Jonquière.  Sonia Côté croit que la situation serait différente si les locataires pouvaient payer des loyers correspondant à leur capacité de payer.  L'exemple des HLM où les locataires paient 25 % de leur revenu en loyer est, à son avis, très éloquent, puisqu'à l'échelle du Québec, les mauvaises créances n'y sont que de 1/2 de 1 %.  Pour ce qui est de Jonquière, c'est seulement 0.2 % et Chicoutimi, 0.1 % de mauvaises créances.