28 février 2005

 

Solidaire avec les 400 MilitantEs du Frapru

 

 PAS QUESTION QUE LE BUDGET AUDET OUBLIE À SON TOUR LE LOGEMENT SOCIAL, DIT LOGE M’ENTRAIDE

 

Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide et Pascal Dufour, intervevant à Loge m’entraide ont tenu  une conférence de presse à Saguenay ce matin en solidarité avec les 400 MilitantEs du FRAPRU qui manifesteront cet après-midi devant les bureaux du premier ministre du Québec Jean Charest à Montréal pour faire savoir qu’ils ne veulent pas que le prochain budget du gouvernement québécois laisse tomber les Mal-logéEs, comme l’a fait le récent budget fédéral.

 

« Devant l’absence de fonds supplémentaires en provenance d’Ottawa, le gouvernement québécois ne doit pas refuser à son tour d’investir dans le logement social et lutter plus efficacement contre la crise du logement », a affirmé Sonia Côté.

 

Des demandes pour le budget Audet

 

Pour Pascal Dufour, intervenant social à Loge m’entraide : « Il ne faudrait pas que le gouvernement québécois se serve de l’absence de fonds supplémentaires en provenance d’Ottawa pour refuser à son tour d’investir dans le logement social et lutter plus efficacement contre la crise du logement ». Tout en avouant que le gouvernement Charest a fait un premier effort dans son budget de l’an dernier en investissant 256 millions $ dans le Logement social et Abordable », Loge m’entraide réclame des investissements supplémentaires dans le budget de cette année, de manière à se rapprocher de son objectif de 8000 logements sociaux par année.

 

Loge m’entraide réclame des investissements

Selon Sonia Côté, ces investissements devraient notamment servir à répondre à une urgence, soit la nécessité de la construction de nouveaux HLM. Loge m’entraide précise qu’aucun logement de ce genre n’a été financé au Québec au cours des onze dernières années, alors qu’à Montréal seulement, la liste d’attente pour un HLM atteint 20 500 noms dont 900 à Saguenay.  

Loge m’entraide réclame également des améliorations majeures aux programmes actuels de logement social afin qu’ils soient davantage adaptés aux coûts actuels sur le marché immobilier et qu’ils soient pleinement accessibles aux ménages à faible et modeste revenus sans les obliger à y consacrer plus de 25 % de leur revenu en loyer.

 

Il demande également la prolongation pour une période de cinq ans du programme AccèsLogis, de manière à ce que tous les projets de logement coopératif et sans but lucratif qui sont présentement sur la table puissent voir le jour dans les meilleurs délais.  

Des besoins à Saguenay

Même si la région métropolitaine de Saguenay échappe pour le moment à la pénurie de logements locatifs qui frappe la plupart des grands centres urbains du Québec, elle est aux prises avec un problème tout aussi alarmant, celui de l’appauvrissement des locataires qui représentent 37,7 % des ménages de la région.

Selon Pascal Dufour, intervenant social à Loge m’entraide depuis septembre 2004 : « Les personnes locataires à faible revenu se réfèrent à notre organisme chaque jour pour connaître leurs droits et recours et chercher un moyen de se sortir de la pauvreté.  La plupart d’entres elles doivent consacrer plus de la moitié de leur revenu au loyer.  Il est clair que le logement social est une formule de plus en plus privilégiée par les locataires appauvries, leur permettant de consacrer 25 % de leur revenu au loyer ». 

Des craintes face au Ministre Audet

Sonia Côté avoue qu’elle entretient de sérieuses craintes par rapport au budget, compte tenu de la priorité que Jean Charest dit vouloir donner à la réduction massive des impôts et de la nomination de Michel Audet comme ministre des Finances.  Elle rappelle que, lors de son passé récent comme président des Chambres de commerce du Québec, M. Audet s’est fait connaître comme un ardent défenseur des baisses d’impôts et retrait de l’État de plusieurs domaines.

 

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