Chicoutimi, le 1 mars 2000
Communiqué de presse
LOGE
M'ENTRAIDE tient à dissiper l'impression laissée dans plusieurs médias
nationaux à l'effet que des fonds auraient été prévus pour le logement
social ou les HLM dans le dernier budget du ministre des Finances, Paul Martin.
Selon LOGE M'ENTRAIDE, le ministre des Finances a habilement maquillé son refus
d'investir le moindre sou dans le développement de nouveaux logements sociaux,
en indiquant que le programme fédéral-provincial-municipal d'infrastructure
pourrait servir à diverses fins, dont le «logement abordable».
Sonia
Côté, coordonnatrice de LOGE M'ENTRAIDE,
croit qu'il s'agit d'un trompe-l’œil: «Du logement abordable, ça ne
veut pas nécessairement dire du logement social. Du logement abordable, ça
pourrait aussi bien être des subventions accordées à des propriétaires
promoteurs privés pour les encourager à construire de nouveaux logements
locatifs. Et ce n'est même pas sûr. Ce n'est que dans deux ans, au moment où
le gouvernement fédéral investira 550 millions $ par année dans le programme
d'infrastructures, qu'il sera possible de financer du logement dit abordable. De
plus, cela
Selon
LOGE M'ENTRAIDE, pour le reste, le budget Martin se contente de répéter les
annonces de 753 millions $ faites le 17 décembre par les ministres Alfonso
Gagliano et Claudette Bradshaw. Le
Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), dont LOGE M'ENTRAIDE
est membre, avait alors démontré comment le développement de nouveaux
logements sociaux avait été complètement laissé pour compte dans ces
annonces.
LOGE M'ENTRAIDE est donc carrément scandalisé du budget qui réduira les impôts de 58 milliards $ en cinq ans et qui mettra 2,3 milliards $ de plus dans le budget de la Défense, mais ne prévoit pas un sou pour les mal-logés et les sans-abri. Sonia Côté ajoute cyniquement: «Les mal-logés et les sans-abri pourront toujours se consoler en pensant que c'est sûrement à eux que Paul Martin a songés, en permettant que 33 % des gains de capital réalisés sur la vente d'actions ou d'immeubles échappent totalement à l'impôt, alors que cette déduction n'était auparavant que de 25 %.»