Semaine nationale d’actions
pour que le budget Martin prévoit
des fonds pour le logement social;
LOGE M’ENTRAIDE OCCUPE LA SCHL
"Du logement social dans le budget fédéral, on s’en occupe!". C’est sous ce thème que Loge m’entraide, avec une cinquantaine de personnes a tenue une manifestation à l’extérieur des bureau de la Société canadienne d'hypothèque et de logements, à Chicoutimi. L’événement s’inscrivait dans le cadre d’une semaine nationale d’actions et d’occupations organisée par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) dont Loge m'entraide est membre. Cette semaine d’actions a pour but de forcer le gouvernement fédéral à réinvestir dans le développement de nouveaux logements sociaux, dans son budget de février.
Déçu des premières annonces du gouvernement fédéral, Loge m’entraide se dit déçu des annonces faites en décembre 1999 par le gouvernement fédéral dans le dossier des sans-abri. La ministre responsable des sans-abri, Claudette Bradshaw, et le ministre responsable de l’Habitation, Alfonso Gagliano, ont alors annoncé des investissements de 753 millions $ en trois ans pour les sans-abri, dont à peine 305 millions $ d’argents nouveaux. Loge m’entraide déplore que ces annonces ne comprennent aucun investissement dans la réalisation de logements sociaux permanents, alors que le logement est au coeur même du problème de l’itinérance.
" Le gouvernement Chrétien a annoncé un plan sans logis pour les sans logis ", constate ironiquement Mme Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide. Celle-ci déplore surtout que le gouvernement libéral continue à se fermer les yeux sur les besoins des personnes et des familles qui, sans être sans-abri, doivent verser 50 %, 60 %, 75 % de leur revenu en loyer. Elle précise à cet égard que le dernier recensement a démontré que 555 ménages de Chicoutimi, Jonquière et La Baie versent plus que la moitié de leurs revenus au loyer, ne leur laissant pas assez d’argent pour le reste de leurs besoins.
Pour Loge m’entraide, les annonces des ministres Bradshaw et Gagliano ne doivent représenter qu’une première étape."Il faut qu’il y ait une seconde étape axée sur le développement de logements sociaux permanents pour les mal-logés et les sans-abri, et cette étape, ce doit être le budget Martin", estime Sonia Côté. Loge m’entraide se joint aux groupes et aux municipalités de tout le Canada qui réclament qu’Ottawa qui consacre présentement 1 % de ses dépenses publiques au logement, y investisse un autre 1 %, ce qui représenterait un apport supplémentaire de près de 2 milliards $. Un tel investissement permettrait à Ottawa de reprendre la réalisation de logements de type HLM, coopératif et sans but lucratif et de régler les problèmes de logement de milliers de mal-logés et de sans-abri.
En effet, selon l’organisme, seul le logement social a pour objectif premier de loger convenablement et de façon abordable ses locataires. Ce n’est, à son avis, pas le cas du logement privé. Ottawa a l’argent et Loge m’entraide estime que le gouvernement fédéral a amplement les moyens financiers de réinvestir dans le logement social. Paul Martin annonçait en automne 1999 des surplus budgétaires de l’ordre de 95 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. D’ailleurs, pour l’année financière 1999-2000, Ottawa approcherait une moyenne d’un milliard de dollars de surplus par mois!
L’organisme précise que des actions auront lieu tout au long de la semaine dans les différentes régions du Québec pour forcer la main d’Ottawa dans ce dossier. "Le gouvernement fédéral a déjà fait une annonce, mais elle est nettement insuffisante. Il est maintenant temps que des mesures concrètes pour réaliser du logement social soient proposées. Les mal-logés attendent... et gèlent en attendant!" a conclu Mme Côté.