21 octobre 2003

Communiqué de presse

 

Réaction aux propos des conseillers de Paul Martin

« LOGE M’ENTRAIDE ACCUSE PAUL MARTIN D’AVOIR ABANDONNÉ LES MAL-LOGÉ-ES »

 

Comme l’ont indiqué les conseillers de Paul Martin cette semaine en affirmant ceci : « Presque tous les ministères fédéraux goûteront aux compressions budgétaires lorsque Paul Martin deviendra chef de gouvernement », Loge m’entraide prévient qu’il sera particulièrement actif dans les prochaines semaines pour que les personnes locataires à faible revenu du Québec et du Canada ne soient pas mis aux oubliettes dans les décisions politiques.

À 3 semaines du congrès à la chefferie du Parti libéral du Canada, Loge m’entraide veut accroître la pression sur Paul Martin pour qu’il s’engage à faire plus et mieux dans le domaine du logement social. Comme les autres membres du Réseau canadien sur le logement et l’itinérance, l’organisme réclame que le gouvernement fédéral y investisse 2 milliards $ de plus par année.

Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide s’inquiète sérieusement sur les intentions du futur premier ministre du Canada: « La lutte à la pauvreté doit être une priorité et il est capital d’obtenir un réinvestissement massif de 2 milliards par année dans le  développement du logement social ».

 

Péril en la demeure

La coordonnatrice rappelle qu’en 1990, Paul Martin était cosignataire d’un rapport du Parti libéral, intitulé « Péril en la demeure ». Il y accusait le gouvernement conservateur de Brian Mulroney d’avoir «amputé les budgets et les programmes de logement», de s’être «défaussé de ses responsabilités sur les provinces sans leur donner les moyens financiers ad hoc» et d’avoir été «insensible aux besoins criants de milliers de ménages canadiens».

Selon Loge m’entraide, Paul Martin a fait pire que ce qu’il reprochait au gouvernement Mulroney, quand il a occupé le poste de ministre des Finances. Selon Mme Côté: « Durant huit années consécutives, il n’a pas prévu un sou pour le financement de nouveaux logements sociaux au Canada, ce qui, au Québec seulement, a privé les mal-logés et les sans-abri de 40 000 logements sociaux ».

Il a fallu attendre le tout dernier budget lu par Martin en décembre 2001 pour que le fédéral revienne timidement dans le domaine. Martin a alors annoncé des investissements de 680 millions $ en cinq ans à l’échelle du Canada dans un programme de «logement abordable». Son successeur, John Manley, y a ajouté 320 millions, lors du budget de février 2002.

Or, au Québec, ce programme ne permet présentement que la construction de 6500 logements locatifs dans les centres urbains frappés par la pénurie de logements locatifs, dont 3575 logements sociaux. La grande majorité des logements restants sont des logements privés pouvant se louer jusqu’à 800 $ par mois pour un 4 1/2.

 

André Harvey devra agir

Loge m’entraide demande à M. André Harvey, député fédéral de Chicoutimi-Le Fjord, de prendre des engagements publiques sur la question du logement social en région, au Québec et au Canada.  Comme l’indique Sonia Côté : « Un tel investissement est possible et nécessaire, compte tenu des surplus budgétaires dont dispose toujours Ottawa, du tort causé par son retrait du logement social de 1994 à 2002, mais aussi de la gravité du problème du logement.  Cette fois, M. Harvey se doit de se prononcer sur une question aussi importante que celle de logements social en région et de ce qu’il entend faire pour aider les locataires à faible revenu de notre région»

Les données du recensement canadien de 2001 démontrent notamment que 1 532 055 ménages locataires canadiens paient plus que la norme de 30 % de leur revenu en loyer, dont 735 275 qui y consacrent plus de 50 %.