8 mars 2003
Communiqué de presse
ATTENTES DE LOGE M’ENTRAIDE FACE AU BUDGET MAROIS
LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ ET LA CRISE DU LOGEMENT
Tout en étant conscient que le budget qui sera présenté le 11 mars en est purement un d’intentions, puisqu’il ne pourra pas être adopté avant les élections, Loge m’entraide souhaite qu’il contraigne au moins un éventuel gouvernement péquiste à adopter des mesures permettant de s’attaquer véritablement à la pauvreté et à la crise du logement. Loge m’entraide réclame plus précisément que le budget annonce des investissements majeurs dans le logement social et qu’il présente sans plus tarder le plan d’action contre la pauvreté qui doit accompagner la loi 112 contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Loge m’entraide reconnaît l’effort fait par le gouvernement péquiste dans le logement social, lui qui, dans son budget de novembre 2001, a consacré 362 millions $ en cinq ans afin de prolonger le programme AccèsLogis et de participer au nouveau programme fédéral-provincial de logement abordable. Il croit toutefois que l’aggravation de la crise du logement exige des mesures beaucoup plus ambitieuses.
L’organisme réclame quant à lui la participation québécoise au financement de 8000 nouveaux logements sociaux par année, dont la moitié réalisés grâce à la mise sur pied d’un programme spécifique permettant la construction de 4000 habitations à loyer modique (HLM). Loge m’entraide considère en effet urgent que le gouvernement réinvestisse dans ce domaine, aucun HLM n’ayant été réalisé depuis le 1er janvier 1994. La pénurie de logements locatifs gonfle littéralement les listes d’attente pour ce type de logement dans les Offices municipaux d’habitation.
À Montréal, la liste atteint maintenant pas moins de 15 000 noms, alors qu’elle n’était que de 6600 en 1999. Selon Loge m’entraide, le budget doit également prévoir la bonification des programmes actuels de logement social, afin d’augmenter le nombre de logements coopératifs et sans but lucratif financés.
Loge m’entraide déçu
Sonia Côté, coordonnatrice de Loge m’entraide, se dit par ailleurs amèrement déçue que le gouvernement ait tardé à mettre en vigueur la loi 112 sur la pauvreté et l’exclusion adoptée en décembre dernier et donc à annoncer le plan d’action qui devait l’accompagner. Sonia Côté a quant à elle, toujours affirmé que la loi était une coquille vide, si elle ne permettait pas une amélioration immédiate de la condition des personnes pauvres. Non seulement, celles-ci devront-elles attendre après les élections pour espérer une amélioration de leur situation, mais le gouvernement a choisi de les rendre dépendantes de leur résultat.
Loge m’entraide réclame néanmoins que les sommes pour lutter contre la pauvreté soient annoncées dans le budget Marois pour contraindre un éventuel gouvernement péquiste à agir contre la pauvreté aussitôt après les élections. Pour ce faire, le gouvernement devra débourser des sommes plus importantes que les 1,5 milliards en 5 ans promis en grandes pompes le printemps dernier. Celles-ci devront être principalement consacrées à l’augmentation des revenus de toutes les personnes subissant la pauvreté.
Projet de coopérative
Voilà bien un exemple concret que le gouvernement provincial tarde à vouloir combattre mettre en place des mesures pour combattre la pauvreté : « Si le gouvernement avait voulu régler le dossier de l’école St-Philippe en changeant un simple règlement pendant son mandat, notre projet de 20 unités de logement sociaux auraient pu voir le jour avant la fin du mandat de Parti Québécois et donner ainsi un toit sur la tête de 20 familles qui crèvent de faim à chaque mois par qu’elles consacrent une trop grande part de leur revenu pour se loger » dénonce exaspérée Mme Sonia Côté.