29 octobre 2002                                                     

Communiqué de presse

 

MANIFESTATION À OTTAWA AUJOURD’HUI;

LOGE M’ENTRAIDE Y PARTICIPE AVEC DES CENTAINES DE MAL-LOGÉS ET DE SANS-ABRI

 

Deux représentantes régionales de Loge m’entraide, Mme Stella Tremblay organisatrice communautaire ainsi que Mme Denise  Leroux, membre et vice-présidente du conseil d’administration de Loge m’entraide, participent toutes deux à une manifestation dans les rues d'Ottawa aujourd'hui avec plusieurs centaines de mal-logés et de sans-logis du Québec et de l'Ontario.   Loge m’entraide ainsi que tous les groupes présents réclament que le gouvernement Chrétien donne suite, dès son prochain budget, à l'engagement pris dans le Discours du trône d' « accroître ses investissements en matière de logement abordable pour aider ceux qui en ont le plus besoin ».

La manifestation s'est terminée sur la Colline parlementaire où une bannière géante de 150 pieds a été déployée afin de réclamer des investissements de 2 milliards $ par an spécifiquement destinés à la construction de nouveaux logements sociaux, sous la forme de HLM, de coopératives d'habitation et de logements sans but lucratif.

La manifestation qui s'était auparavant arrêtée devant un immeuble vacant d'Ottawa où un squat a duré sept jours l'été dernier, était organisée par le Front d'action populaire en réaménagement urbain, avec la participation de groupes ontariens dont l'Ottawa Coalition Against The Tories (OCAT) et l'Ontario Coalition Against Poverty (OCAP). La marche a aussi fait un arrêt devant les locaux du Parti libéral du Canada.

 

Le Saguenay-Lac-St-Jean touché aussi par une crise

Selon la coordonnatrice de Loge m’entraide, Mme Sonia Côté, nous avons-nous aussi une crise de logement mais elle se définit plutôt par une crise de logement social.  Une crise de logement n’est pas seulement une pénurie de logement locatif au privé mais la crise que nous connaissons ici au Saguenay-Lac-St-Jean touche directement les personnes locataires à faible revenu dans leur milieu de vie : « 9381 personnes locataires consacrent plus de 50 % de leur revenu au loyer ce qui fait que des besoins aussi essentiels que se vêtir et se nourrir sont carrément mis pour compte ».  Sonia Côté affirme que toute personne devrait avoir les moyens financiers nécessaires pour subvenir à ses besoins les plus essentiels sans recourir à la charité publique.

Mme Côté tient aussi à rappeler que dans les années 1979 à 1981, les gouvernements fédéral et québécois ont financé une moyenne de 8086 logements sociaux, dont 3622 en HLM.  « Nous ne le rappellerons jamais assez que si Ottawa avait conservé durant toutes ces années le même niveau de financement des programmes qu’à la fin des années 1980, le Québec disposerait aujourd’hui de 50 000 logements sociaux de plus, tous destinés à des ménages à faible et modeste revenus » s’est exclamée Mme Côté.

 

Les groupes du Canada

Les groupes de lutte pour le droit au logement estiment que l'extrême gravité de la crise du logement commande des investissements majeurs de la part du gouvernement fédéral qui doit y consacrer beaucoup plus que les 680 millions $ en cinq ans annoncés l'an dernier pour le programme fédéral-provincial de logement abordable. Ils rappellent que 22 régions métropolitaines sur 27 sont présentement touchées par une sévère pénurie de logements locatifs, dont Gatineau, Montréal, Québec et Sherbrooke au Québec, ainsi qu'Ottawa, Toronto, Hamilton, Kitchener, London, Oshawa, St-Catherines-Niagara et Windsor, en Ontario. Cette situation vient, à leur avis, aggraver la crise du logement qui forçait déjà plus de 833 000 ménages locataires canadiens à consacrer plus de la moitié de leur revenu au logement.

 

Prochaine action

Loge m’entraide, le FRAPRU et les groupes ontariens sont convaincus qu'Ottawa a les moyens de tels investissements, lui qui a engrangé des surplus financiers de 8,9 milliards $ en 2001-2002 et qui devrait avoir des excédents plus considérables que prévu en 2002-2003. Le 22 novembre prochain, d'autres actions sont prévues dans plusieurs villes du Québec et du reste du Canada, dont ici, au Saguenay.  À cet effet, une rencontre devrait avoir lieu avec  M. André Harvey, député.