30 septembre 2002                                                     

Communiqué de presse

 

« DISCOURS DU TRÔNE »

LOGE M’ENTRAIDE N’ENTEND PAS LÂCHER SES PRESSIONS

 

Loge m’entraide se réjouit de la volonté affirmée d'Ottawa d'accroître les investissements dans le logement abordable mais il souhaite maintenant des gestes concrets dès le budget du ministre des Finances, John Manley. Il veut également que ceux-ci soient clairement destinés au logement social.

Selon la coordonnatrice de Loge m’entraide, Mme Sonia Côté, elle estime en effet qu'il faudra largement plus que les 680 millions $ en cinq ans investis dans le programme créé l'an dernier pour réparer les dommages causés par huit ans de désengagement fédéral du financement de nouveaux logements sociaux. Il rappelle que ce retrait a privé le Québec de 40 000 logements depuis 1994.

L'organisme y voit une des causes non seulement de l'aggravation du problème de l'itinérance, mais aussi de la pénurie actuelle de logements locatifs. Le taux de logements inoccupés a en effet glissé sous la barre des 3 % dans la plupart des grandes villes canadiennes dont Montréal et Gatineau où il n'est que de 0,6 % et Québec où il a atteint 0,8 %. Loge m’entraide ajoute que le nombre de ménages locataires consacrant plus de 50 % de leur revenu au logement a augmenté de 43 % au Canada depuis 1991.

Selon le Loge m’entraide et les groupes communautaires du reste du Canada, des investissements supplémentaires de 2 milliards $ par année seraient nécessaires pour s'attaquer à la crise du logement. Ces sommes devraient de plus être investies clairement dans de véritables logements sociaux, sous la forme de HLM, de coopératives d'habitation et de logements gérés par des organismes sans but lucratif.

 

Nous ne lâcherons pas nos pressions

Loge m’entraide et son regroupement national le FRAPRU n'entendent donc pas relâcher ses pressions d'ici le budget fédéral. Une manifestation est notamment prévue à Ottawa, le 29 octobre. Des interventions sont également prévues dans plusieurs villes du Québec, lors d'une journée canadienne sur le logement, organisée 22 novembre.

Loge m’entraide aurait par ailleurs souhaité que le gouvernement Chrétien aille au-delà des formules habituelles sur la pauvreté des enfants pour plutôt annoncer des mesures comme une augmentation des transferts aux provinces au chapitre de l'aide sociale et une réforme de l'assurance-emploi redonnant aux sans-travail un plein accès à des prestations.

Pour Sonia Côté, il ne fait aucun doute que la pauvreté des enfants va perdurer tant et aussi longtemps que le gouvernement n'aura pas démontré de volonté de s'attaquer à la pauvreté des parents. Il rappelle que la pauvreté des enfants n'a à peu près pas régressé malgré toutes les intentions énoncées à ce sujet depuis l'arrivée au pouvoir des Libéraux. Citant un rapport du Conseil national du Bien-être, l'organisme précise que le taux de pauvreté des enfants qui était de 19,5 % en 1994 était encore de 19,2 % selon les derniers chiffres disponibles.